Le choix de l’incision et donc de la future cicatrice est très important. L’augmentation mammaire par implant rempli de gel de silicone ou de sérum physiologique nécessite une incision cutanée permettant d’une part d’implanter la prothèse mais aussi au préalable de créer une loge pour la recevoir. En effet cette loge peut être rétro-musculaire (c’est-à-dire derrière le muscle grand pectoral ou « dessous ») et dans ce cas une dissection du muscle est nécessaire. Par ailleurs les implants ont un certain volume et ne peuvent pas être comprimés de manière trop importante au risque de fracturer le gel de silicone voir d’exploser la prothèse ! C’est pourquoi la cicatrice a en général une longueur minimale de 4.5 cm.

Ces 4.5 cm de cicatrice peuvent être positionnés à la jonction entre la peau du sein et l’aréole, on parle de cicatrice hémi-périaréolaire. Toutefois cette cicatrice nécessite une aréole suffisamment large et les très petites aréoles ne peuvent pas en bénéficier. De plus, cette cicatrice nécessite de traverser la glande mammaire pour atteindre les loges pré- et rétropectorales avec un risque accru d’infection voire des difficultés à allaiter.

Quelques chirurgiens pratiquent encore l’incision dans les aisselles. Il faut savoir que cela nécessite une technique irréprochable car le positionnement de l’implant est relativement difficile. D’autre part, plusieurs études ont montré un risque augmenté d’infection par l’utilisation de cet abord. Certes la cicatrice est invisible mais le risque en vaut-il la chandelle ?

Depuis plusieurs années, l’incision de choix est positionnée dans le sillon sous-mammaire. Cette incision lorsqu’elle légèrement incurvée et que la technique de suture employée est la moins traumatique possible permet d’obtenir une cicatrice quasi invisible. C’est cette incision que je conseille !

Enfin, quelque soit la position des cicatrices, plusieurs actions permettent d’en diminuer la visibilité :

Ne pas fumer de tabac dans les 3 mois qui précèdent l’intervention ;

Faire réaliser les pansements par une infirmière diplômée d’état ;

consulter le chirurgien au moindre doute sur la cicatrisation ;

effectuer des massages de cicatrice dès 3 semaines postopératoires ;

ne pas exposer les cicatrices au soleil pendant 12 mois.


0 commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

fr_FRFrench